lundi 27 janvier 2014

Sources :
Site internet :

www.les derniers-romanov.com/une version-contestee.php.

Clavier.wierzniak.pagesperso-orange.fr/avi/elite-russe/cours-civi/19.nicolas2.htm


fr.wikipedia.org



familleromanov.blogspot.fr

Livres :
La vérité sur la Tragédie des Romanov. Marc Ferro, 2012, Tallandier.

Dictionnaire Hachette collection.

Films :
Anastasia (film d'animation) de Don Bluth et Gary Goldman, 1997.

Anastasia (film) de Anatole Litvak, 1956.

Raspoutine (téléfilm) de Josée Dayan, 2011.

Vocabulaire :

La Tsaritsa: Impératrice souveraine, nom français : la tsarine.
Le tsarévitch : fils ou petit fils, héritier du trône. (aussi appelé grand-duc)
Autocratie : régime politique où un seul individu détient le pouvoir, soit un pouvoir personnel et absolu. « Cratie » : qui tire ses pouvoir... « Auto » : de lui-même.
Escadre : importante force navale.
Zennskos : assemblées territoriales.
Annuités : payement annuel
assemblée consultative : assemblée qui avait pour mission d'émettre des avis sur certaines questions que lui soumettait le gouvernement provisoire de la France libre.
Soviet : assemblées de délégués élus en Russie.
Mencheviks : membres du parti social-démocrate. Hostile envers les bolcheviks et les idées de Lénine.
Bolcheviks : membres du parti ouvrier social-démocrate, qui sont partisans de Lénine qui est à la tête du Soviet.
Dictature du proleteriat : c'est un concept marxiste désignant la phase transitoire de la société entre le capitalisme (concept économique, sociologique et politique) et le communisme organisation sociale, sans Etat, ni monnaie où la propriété privée serait abolie au profit de la communauté des biens matériaux.
Marxiste : courant de pensée politique, sociologique et économique fondé sur les idées de Karl Marx.
Réforme agraive : une réforme qui vise à offrir des terres au paysans qui les cultivent en les confisquants à leurs propriétaire.
Insurrection : Soulèvement contre le pouvoir établie.


Conclusion : L'histoire fait naître des personnages emblématiques, que la littérature, les arts...reprendront, modifieront et nous montreront sous différentes coutures et différents points de vue. Nous avons pu constater, que dans les diverses représentations d'Anastasia et de Raspoutine , nous avons des choses réelles et concrètes, mais il y a toujours une pointe d'imagination et d'avis personnel dedans. On a donc pu voir que Raspoutine était majoritairement vu comme le « méchant » et Anastasia comme la « victime ». Mais la vérité est floue. Qui sont ils vraiment? Les faits réels se contredisent souvent, laissant courir les légendes, et de ces légendes, sont nés d'un côté Anastasia, la fille qui aurait survécu, la victime, la gentille et pauvre fille dont on a pitié, et de l'autre Raspoutine, le méchant démoniaque, aux mauvaises attentions, celui qui désire le pouvoir comme il désire les femmes, celui qu'on prend en grippe et qu'on déteste. On a de nombreuses visions et  représentations, toutes ressemblantes mais différentes par quelques détails, mais c'est cela que l'on retient finalement, quand on nous dit Raspoutine. On pense à lui comme la cause de la fin des Romanov, et à Anastasia comme la seule survivante. On oublie parfois l'histoire et on ne retient que les légendes...Mais il ne faut pas oublier que la mort des Romanov est due à la Révolution, que ce n'est point Raspoutine qui les a tués mais d'autres Russes, et on sait aussi que Anastasia n'est pas la seule survivante, ils auraient tous survécus sauf le Tsar . Les personnages sont donc fabriqués d'une part à partir de la réalité et d'autre part à partir de la fiction.
chanson Rasputin.
   
Là a vécu un certain homme en Russie il y a longtemps
Il était grand et fort, dans ses yeux un rougeoiement flambant
La plupart des gens le regardaient avec terreur et peur
Mais pour les poulettes de Moscou il était tel un charmant cheri
Il pouvait prêcher la Bible comme un prédicateur
Plein d'extase et de feu
Mais il était aussile genre de professeur
que les femmes désireraient


Ra ra rasputin
Amant de la reine russe
Il y avait un chat qui est vraiment parti
ra ra rasputin
La plus grande machine-à-aimer de Russie
Ce fut une honte comme il a continué
[parlé]:

Mais quand sa soif et son désir et sa faim pour le pouvoir furent connus de plus en plus de gens, les plaintes pour faire quelque chose de cet homme atroce sont devenues de plus en plus fortes
"Cet homme doit partir!" ont déclaré ses ennemis
Mais les dames ont prié "N’essayez de nous en défaire, s'il vous plaît"
Nul doute que ce Rasputin avait des tas de charmes cachés
Bien qu'il soit une brute elles sont juste tombées dans ses bras
Alors une nuit quelques hommes de position plus haute
tendirent un piège, ils ne sont pas à blamer
" Vient nous visiter" continuérent-ils à exiger
Et il est vraiment venu

Ra ra rasputin
Amant de la reine russe
Ils mirent un peu de poison dans son vin
ra ra rasputin
La machine d'amour la plus grande de la Russie
Il but tout et dit "je me sens bien"

Ra ra rasputin
Amant de la reine russe
Ils n'ont pas renoncé, ils voulaient sa tête
ra ra rasputin
La machine d'amour la plus grande de la Russie
Et alors ils lui tirèrent dessus jusqu'à ce qu'il meure
[parlé]:

Oh, ces russes...


 
Cette chanson, nous parle de lui comme une « machine d'amour», on le dit amant de la rêne soit la Tsarine, on nous parle au début de son désir pour les femmes, puis ensuite son désir de pouvoir, cette chanson est une sorte de résumé bref qui va jusqu’à nous relater sa mort. Mais certaines scènes prêtent a penser que Raspoutine aurait aussi un penchant pour les hommes (extrait 7). On constate donc que Raspoutine est perçu de façon très ambiguë et énigmatique, le téléfilm nous présente deux Raspoutine, un Raspoutine « victime » et un plus « acteur », la question sur sa véritable nature reste en suspend, ce que l'on sait c'est qu'il est mystérieux, ambigu, dépravé.
 c)Retour sur l'analyse de Raspoutine.
Pour Raspoutine c'est différent, on ne le perçoit plus généralement comme un être maléfique mais surtout ambigu. Le téléfilm éponyme, de josée Dayan datant de 2011 nous le montre. Dans ce téléfilm on nous retrace la vie de Raspoutine, interprété par Gérard Depardieu.


 On voit dans ce téléfilm, un personnage mystérieux, ambigu, qui reflète à merveille l'image connue de Raspoutine dans la réalité. Ici on voit bien le coté analphabète du personnage, non vue dans le dessin animé Anastasia. Le côté religieux du personnage et son don sont très bien perçus, on voit dans le film le moment où il « sauve » le fils du Tsar avec ces prières (extrait R1). Don ou supercherie ? C'est la question alors qui créera 2 camps, ceux qui sont admirateurs de Raspoutine et croient en son don, l'autre sera celui de ceux qui prônent la supercherie. Dans le téléfilm, on voit a d'autres moments ce don. Ici, il utilise encore ses « pouvoirs » et en présence du Tsar et de la Tsarine, qui elle croit complètement aux dons de Raspoutine, le Tsar lui est plus ceptique mais se laisse convaincre par sa femme. Mais c'est sans compter sur les ennemis de Raspoutine qui essayent de parler au Tsar en sa défaveur, il accuse Raspoutine d'influencer le Tsar, ici on voit Raspoutine comme une sorte de victime, encore une preuve de l’ambiguïté du personnage, car dans le dessin animé on le voit complètement démoniaque. Dans la caricature « The Tsar dancing to Rasputin's tune » tiré du site The Jesuits in Russia-from Russia with hate!!

On voit Raspoutine qui joue de la flûte et Le Tsar qui danse, cela est une sorte de référence au charmeur de serpent, on en déduit donc que le Tsar se fait charmer par Raspoutine, donc il est contrôlé, manipulé par lui. On nous dévoile donc une image néfaste du personnage en nous montrant un coté manipulateur.

 Sur cette caricature de Zapiro, publiée dans "The Times" le 6 mars 2012, intiltulé "The Russian Way: De Rasputin à Putin", on voit Raspoutine comparé a Poutine, le Président du Gouvernement russe de nos jours.  Nous pouvons voir Poutine user de pouvoir pour manipuler le peuple et le faire voter pour lui. Raspoutine lui aussi est connu pour son pouvoir mystérieux et aussi ses manigances envers le Tsar, cette caricature montre bien le faite qu'on voit Raspoutine comme un être maléfique et surtout manipulateur.
Ici, dans le film, on peu le percevoir comme un homme analphabète ayant un « don » extraordinaire mais qui est persécuté car on a souvent du mal a croire ce qu'on ne voit pas. On pourrait alors se dire que le film défend Raspoutine, comme la scène où il parle de la guerre avec la Tsarine et dit qu'il ne faut pas la faire car cela ferait du mal à la Russie, ce qui pourrait faire penser que Raspoutine est quelqu'un de bon . Mais allons plus loin, on voit a 2 reprises une photo prise par le Tsar de Raspoutine en compagnie de la famille (R2), on peut donc interpréter ici la chose de 2 manières , la première est que cette photo montre la place importante de Raspoutine dans la famille et aussi la reconnaissance de celle-ci pour avoir sauvé le Tsarévitch. Mais on peut aussi comprendre derrière cela que Raspoutine prend plus de place au point de remplacer le Tsar, comme sur la photo, donc on peut le voir comme quelqu'un de manipulateur. Ensuite on observe le coté alcoolique de Raspoutine, avec les différentes scènes où il boit, or un homme pieux d'ordinaire ne boit pas. Raspoutine aime aussi beaucoup la compagnie des femmes, une scène dans le film le montre dans sa chambre en compagnie de nombreuses femmes nues, on le voit aussi dans la chanson de Bonney M « Rasputin »
 b)Anastasia.
Anastasia est l’héroïne douce forte et gentille. 
Bien sûr, on ne peut pas rattacher son caractère à la vraie, car nous n'avons pas la moindre idée de comment elle était, on peut juste voir ici que l'image que ce film véhicule d'elle est l'image de la princesse typique de conte de fée, qui à la fin trouvera l'amour et le bonheur, la véritable histoire reste un mystère. 

Dans le dessin animé, on voit bien qu'il s'agit de façon discrète, une sorte d'histoire qui inclut Anna Anderson, ici perçu par le personnage de Anya. L'histoire reste moins tragique car elle n'a pas vécu toutes les choses horribles que Anna a vécu, on sait juste que Anya et orpheline et que tout comme Anna elle cherche qui elle est. Ici nous allons rapprocher le dessin animé au film éponyme, Anastasia de Anatole Litvak, avec Ingrid Bergman datant de 1956, qui relate l'histoire de Anna Anderson vue dans la première partie du grand II. 


Premièrement, elles ont toutes deux perdu la mémoire (extrait A3 et AF4) et par la même occasion veulent connaître leur identité. Deuxième similitude, elles vont toutes deux suivre les instructions d'un homme qui, voulant toucher de l'argent, va leur demander de se faire passer pour la Grand-Duchesse, et à la fin, elle s’enfuiront avec ces hommes, laissant ainsi leur titre et Anastasia derrière elle. Une autre similitude, Anna Anderson a vécu une explosion de train on la retrouve dans le dessin animé (extrait A5). Leurs rencontre avec leurs Grand-Mère, l’impératrice est aussi similaire (extrait A2 et AF7) on voit bien qu'au début, retentissante , la grand-mère va reconnaître l'héritière, par un geste, ou par des paroles qu'elle seule connaît. On découvrira alors qu'elles sont réellement Anastasia, en tout cas pour le dessin animé, car dans le film le doute est permanent, même à la fin il persiste. La ressemblance est bien présente physiquement dans les deux histoires. Anna et Anya ont d'ailleurs des noms proches qui pourrait être un diminutif de Anastasia. Mais leur caractère sont différent, bien qu'on voit dans les deux cas l'image d'une femme battante, les blessures vécues par Anna montre une légère folie présente chez le personnage, qu'on ne retrouve pas chez Anya. On a deux opposée, Anya la bonne vivante et Anna la « morte vivante » détruite par les horreurs qu'elle a vécu, on constate d'ailleurs qu'elle a même essayé de se suicider (extrait AF8). On a donc deux visions d'Anastasia, la première nous présente une héroïne, douce et innocente qui aspire a retrouver sa famille, et pour cela a dù déjouer des plans du maléfique Raspoutine ce qui en fait une battante. D'un autre côté, on a Anna, une héroïne torturé, ayant traversé des choses monstrueuses, c'est aussi une héroïne que l'on nous montre, mais ici elle ne se bat pas contre un être maléfique mais contre son passé qui la hante et aussi contre son amnésie qui l’empêche de connaître sa véritable identité.
Anastasia est donc perçue dans tous les cas comme une héroïne, car selon la légende, elle aurait survécu ce qui fait d'elle un personnage exceptionnel, car elle est la dernière des Romanov. Bien sûr, ceci est un mythe et toutes les légendes nous la montrent comme une victime de la Révolution.
Sur la couverture de la BD « Nous Anastasia R » Il est inscrit au dessus du titre « Elle était coupable d'être la fille du Tsar... ». On constate ici que Anastasia est « victime » de ses origines.
III /Représentations des personnages. 

 a)Rasputin.
Le premier film que nous allons analyser est le film d'animation éponyme, Anastasia de Don Bluth et Gary Goldman datant de 1997. Il nous relate le mythe de la Grande-Duchesse mais de façon complètement transformée, cette histoire s'appuie très librement sur les faits réels. L'histoire nous ramène en 1927, où l'on retrouve Anya une jeune orpheline qui décide de se rendre à Paris pour retrouver sa famille, n'ayant pas de visa pour quitter la Russie, elle entend parler d'un jeune homme qui pourrait l'aider, Dimitri. Cet homme, est en faite un enfant qui travaillait pour les Romanov étant plus jeune, avant que la famille ne soit tuée lors de la révolution russe en 1917, causée par le maléfique Raspoutine (voir extrait A1). Mais une des filles aurait survécu...Anastasia, et Dimitri cherche à trouver un sosie pour le présenter a l’impératrice, grand-mère d'Anastasia. En se rendant au palais, Anastasia le rencontre alors, il vit en elle une forte ressemblance avec la Grand-Duchesse et donc prit la décision de l'emmener a Paris et dans faire ce sosie. Sur le chemins Dimitri découvrit que ce fut la Vrai Anastasia, il la laissa donc a l’impératrice qui au final, retrouva sa petite fille, mais Raspoutine, qui avait fait un pacte avec le démon, revient pour ce venger. Mais au final, le bien triomphe et l'amour aussi, car la Grand-Duchesse s'enfuit avec Dimitri.
Premièrement, on retient de ce dessin animé, la non concordance des dates, ce qui montre bien que ce dessin animé n'est qu'une représentation fictive et non historique d'Anastasia. On constate dans le film que la famille meurt en 1917, or leur vraie fin est en 1918. De plus, à cette époque, Anastasia aurait 8 ans, alors qu'elle est née en 1901 donc elle aurait 16 ans normalement. Autre fait, on voit Raspoutine en 1917, or il est mort en 1914. Malgré cela le film nous relate bien la révolution vue brièvement au début du film (voir extrait A1), mais cette révolution est provoquée grâce aux pouvoirs de Raspoutine, accompagné de sa chauve souris Bartok (associé à l'image du vampire, donc à l'image maléfique), ici on nous montre le côté perfide et maléfique du personnage et on nous montre une implication totale de sa part dans la destruction du tsarisme, il est donc plus communément titré comme le méchant de l'histoire. On nous projette alors dans le voyage de notre jeune et douce Anya, ici notre héroïne , qui part à Paris pour retrouver son identité, est accompagné de Dimitri (le « prince »), un jeune homme, qui l'aurait sauvé 10 ans plus tôt des révolutionnaires, fait troublant il était garçon de cuisine, et nous savons que dans la maison ou ont étaient tués les Romanov, un garçon de cuisine s'y trouvait. Raspoutine ayant eu connaissance que celle-ci était toujours en vie et voulant finir sa vengeance (ici il veut se venger d'avoir été chassé du palais), a lancé un sort pour que tous les Romanov meurent. Dans la véritable histoire il aurait dit que si un membre de la famille le tuait, alors les Romanov mourront, et ce fut le cas. Donc Raspoutine essaya de nombreuses fois de tuer Anastasia, en vain (voir extrait A3,A6). 

Ici on peut séparer en 2 catégorie les personnages : Anastasia est perçue comme une héroïne, et Raspoutine comme le méchant. 
Premièrement, Raspoutine, est représenté ici avec des attraits maléfiques, comme la chauve souris, qui représente le vampire soit un démon et aussi la fiole liée au pacte démoniaque où il a donné son âme. 


Dans la véritable histoire on nous dit qu'il était guérisseur, donc qu'il avait des pouvoirs mystiques, ici il sont bien perçus. Ensuite on voit son ambivalence sexuelle perçue par une scène où on le voit déguisé en femme  sa biographie nous dit qu'il était porté vers les 2 sexes


Ici son rôle est clair, c'est le méchant qui vise a une seule chose, se venger et tuer la dernière Romanov. On veut lui faire porter le chapeau de la Révolution et de la fin des Romanov, ce fut aussi le cas dans la vraie vie c'est pour cela qu'il a été assassiné, pour éviter qu'il ait une mauvaise emprise sur les Romanov. Mais ici on a pas de doute, il est bel et bien une personne avide de pouvoir et maléfique. On ne retrouve pas son côté sain et guérisseur par ailleurs, ici il ne fait que le mal. Le côté paysan analphabète n'est pas montré non plus dans ce film, ici le but est juste de trouver une bonne tête de méchant avec un physique effrayant. Dans la vrai vie, sa nature étrange et mystique, lui donne le beau rôle. Or, ici, nous sommes dans une fiction donc on tourne le personnage en ridicule . Finalement son image est ternie dans ce film, car on nous montre un bouffon maléfique et démoniaque.

lundi 20 janvier 2014

Grigori Raspoutine

Paysan sans instruction, né le 10 janvier 1869 à Pokrovskoie, village sibérien. Il épouse Praskovja Doubrovina en 1887, celle-ci lui donnera 5 enfants. Raspoutine eut pour réputation d’être un ivrogne et un débauché. Au début du siècle, il quitta son village pour aller de monastère en monastère. Au cours de mystérieux pèlerinages il se découvrit des talents de « guérisseur » et devient alors profondément mystique. Il aurait par ailleurs fréquenté une secte : Les Khlysty ou « flagellants » qui se proclamaient « adorateur du Dieu vivant », soit ils reconnaissaient la divinité dans un homme qui en était provisoirement le représentant. Raspoutine était apparemment ce représentant. Un jour Raspoutine, qui était connu comme « guérisseur » vint en aide à la famille impérial dont le fils souffrait d’hémophilie. « Grâce à Raspoutine », le tsarevitch s’en serait sorti miraculeusement. On se demanda alors si ces guérisons miraculeuses n’étaient pas du domaine de la supercherie ? Mais, toujours est-il, qu'il bénéficiait de la confiance de la tsarine, qui fut plongé dans ces tendances mystiques, pour lesquelles elle était fasciné. Au fur et à mesure il entra dans le cercle intime de la famille Romanov. Il aurait eu apparemment une grande influence sur la tsarine. La cour tomba sous son « charme mystique », mais certains virent en lui un homme dangereux. En 1906, il sauve la vie de la fille du président du conseil Russe. Il s’entoura vite d’un cercle d’admirateurs, dont l’archiprêtre Vassiliev, le général Voiekov. Il organisa des réunions d’exorcisme, de prières mais aussi de débauche. D’après une rumeur il pouvait coucher avec 10 femmes dans la même journée, il buvait aussi beaucoup et participé à des orgies. Il multiplia d’ailleurs les scandales. D’après quelques rumeur il aurait même eux des relations intimes avec la tsarine et ses filles aînées, dès lors une enquête sera mené contre lui. Ses ennemis voient en Raspoutine un des principaux conseillers politiques du tsar. Raspoutine serait l’un des « symptôme » de la crise profonde traversée par la Russie. En tout cas les accusations de trahison contre lui lors de la première Guerre Mondiale ne fit que le discréditer encore plus. Dès 1914 on lui reprocha avec la tsarine (qui est une princesse Allemande), de prendre le parti de L’Allemagne. Et lorsque le tsar prend le commandement des armées, le bruit court alors qu’il serait derrière tout cela. Depuis 1912, on eu de nombreux projets visant a tuer Raspoutine. C’est en Novembre 1916 que cela arrive, Félix Youssoupov, parent par alliance de Nicolas II, le tue avec l’aide de quelques uns de ces amis, avec qui il a organisait le meurtre.
La biographie d'Anastasia 

Anastasia Nikolaïevna de Russie, plus couramment appelée Anastasia, est née le 18 juin 1901 au palais de Peterhof (à 6km au sud de Saint-Pétersbourg). Elle est la quatrième enfant et dernière fille du couple impérial russe : Nicolas II de Russie et Alexandra Fedorovna (qui a pour nom d’origine : Alix de Hesse et du Rhin). Elle a trois sœurs : Olga, Tatiana et Maria (elles étaient très proches toutes les deux), mais également un frère : Alexis. Les princesses sont connues sous l’acronyme d’OTMA, qui sont un assemblage de leurs initiales. Le 15 mars 1917 le Révolution Russe balaye le régime impérial russe. Les Bolchéviques ont toujours dit qu’ils exécuteraient le Tsar et sa famille, qui pour eux, sont responsables de la défaite de 1914-1918, et des massacres commis en 1905 lors d’une révolution manquée. En avril 1918 la famille Romanov est transférée à Ekaterinbourg. Quelques temps plus tard, un ordre de Lénine arrive à Moscou : la famille doit être exécutée dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918. On achève alors le couple impérial avec plusieurs balles dans la tête et on fusille les autres ainsi que les domestiques. Alexis et Olga vivent encore, on les achève à coups de baïonnettes. Anastasia rampe vers la porte, elle est abattue avec des coups de crosse et est achevée à la baïonnette. On roule les cadavres dans des draps. On les jette dans un camion, qui les transporte dans une forêt. On jette les cadavres dans un puits mais avant cela ils sont déshabillés, sectionnés et arrosés d’essence. On tente de brûler les corps d’Alexis et Maria, mais étant donné que l’opération est trop longue, on les enterre. Dès le lendemain des rumeurs circulent. Une enquête est lancée. On retrouve des barrettes, des baleines de corsets…mais rien d’autre. On dit qu’Anastasia et Alexis ont survécu : le mystère commence. Le sort de la famille impériale est donc resté pendant longtemps sujet à controverses suite aux confusions ayant régnés pendant les opérations de dissimulation des corps. Lors d’un interrogatoire, un soldat a certifié qu’il manquait un corps avant de les enterrer et que sur le chemin, il avait entendu des gémissements humains. Après l’avoir frappé ils n’ont pas vérifié si Anastasia était morte.

Le mythe d'Anastasia 

De nombreuses femmes ont prétendue être la grande-duchesse Anastasia. Les plus célèbres sont Anna Anderson et Eugénia Smith (mais des tests ADN ont prouvés l’imposture).Anna Anderson avait des problèmes psychologiques, elle était en réalité une ouvrière polonaise, son vrai nom était Francisca Schanzkownska. Sans doute traumatisée par une expérience douloureuse et rendue amnésique, mais passionnée par la vie de la princesse, la jeune femme s’est identifiée à elle. Eugénia Smith prétend elle aussi être la grande duchesse. Pourtant elle échoue deux fois au détecteur de mensonges et aux tests anthropologiques qui montrent qu’elle n’a aucun trait commun avec la princesse. Cependant elle s’est faite incinérer pour éviter toute analyse ADN. A partir de 1945, il y a eu environ une dizaine de fausses Anastasia. En 1978/1979, des chercheurs découvrent les restes supposés de la famille impériale dans une fosse se situant à proximité d’Ekaterinbourg. En 1991 on exhume officiellement ces restes. Neuf corps ont donc été retrouvés, alors que onze personnes ont été assassinées. Après de nombreuses expertises, on découvre que ces corps sont bien ceux des Romanov et de leurs derniers domestiques, or il manque les corps d’Alexis et de Maria, ce qui relance le mythe. En 1998, les corps de Nicolas II, Olga, Tatiana et Anastasia sont inhumés. En 2007, des restes humains sont trouvés aux alentours d’Ekaterinbourg. En 2008 on les identifie comme étant ceux des Maria et Alexis. Bien que tous les corps ont été officiellement authentifiés, nombreux sont ceux qui croient en la survie des femmes de la famille Romanov. Des doutes persistent quant à la l’authentificités des restes inhumés dans la Cathédrale de Saint-Pétersbourg soient ceux des Romanov. En 2011, un monument est érigé près d’Ekaterinbourg à la mémoire des cinq enfants martyrs impériaux ( Olga, Tatiana, Maria, Anastasia et Alexis). La même année un autre monument rend hommage cette fois à leur parents Nicolas II de Russie et à son épouse.
Les faits aujourd'hui

Une théorie persisterait, celle que les enfants et la Tsarine auraient survécu, c'est cette théorie que Marc Ferro un historien nous délivre dans son livre « La vérité sur les Romanov ». Mais on doit rappeler à cela que les dépouilles auraient été retrouvées et des tests  ADN prouvent que ce sont bien ceux des Romanov. Aujourd'hui, malgré cela, on a toujours des historiens qui partent à la recherche de preuves et de témoignages. Une dame aurait affirmé être Olga Romanov dans son testament, mais n'est-elle pas une énième Anna Anderson ?
Aujourd'hui les faits officiels sont que toute la famille serait morte dans la cave de la Maison Ipatiev en 1918, le reste n'est que théorie.
Les derniers Romanov, sous la Révolution Russe, l'histoire.


Le Tsar est le souverain de la Russie, ce terme de Tsar nous vient de l'époque où Ivan IV le terrible se fit sacrer "tsar de toutes les Russies", le16 janvier 1547.
Le tsarisme est une forme d'autocratie. Le statut du tsar est similaire au statut d'empereur. Le tsarisme en Russie s'étalera de 1547 à 1917.Elle commencera avec la Maison des Riourikides, avec Ivan IV le terrible et finira avec la Maison des Romanov, sous le règne de Nicolas II. En 1613, Michel Romanov fut le premier Romanov à devenir tsar, ce fut alors une longue lignée de Romanov qui gouverna la Russie, qui s'éteindra 300 ans plus tard. C'est le 1er Novembre 1894, que Nicolas II, succède à son père Alexandre III, et devient alors le nouveau tsar de Russie. Il épouse le 26 Novembre 1894, la Princesse Alix de Hesse-Darmstadt, connue en Russie sous le nom de Alexandra Féodorovna. Tous deux eurent 5 enfants : 4 filles, Olga (1895-1918?), Tatiana (1897-1918?), Maria (1899-1918?) et Anastasia (1901-1918?) et un seul fils, le tsarévitch, Alexis Nikolaïevitch (1904-1918?).
Nicolas II décide de conserver l'autocratie, il confirme d'ailleurs l'alliance Franco-Russe instaurée par son père.

Nicolas II, défend la paix universelle, pour cela, il proposera d'ailleurs une réduction des armements, un adoucissement des procédés de Guerre, ainsi qu'une installation d'un tribunal international chargé d'arbitrer les conflits entre les États. Cela débouche ensuite sur la première conférence mondiale de la paix le 18 mai 1899 à la Haye, et donc cela ouvrira une ère nouvelle dans les relations internationales.

D'ailleurs, Nicolas II aura pour surnom «Nicolas le Pacifique ».

Pendant, les premières années de son règne, il portera un intérêt au rôle du Japon qui est de plus en plus important. Dans la nuit du 8 au 9 février 1904, celui-ci attaqua l'escadre russe et coula 7 unités sans déclarer la guerre. Après 1 an de guerre entre le Japon et la Russie, cette dernière capitula. Cette défaite, aura de lourdes conséquences, car le peuple qui ne comprendra pas les raisons de cette guerre, montrera son mécontentement par des mouvements révolutionnaires.
En 1905, une révolution éclate, cela amènera de grands changements politiques et sociaux dans le pays.

Mais la révolution de 1905 ne vient pas que de la défaite contre le Japon, il y a d'autres causes qui y ont amené.

Une grave crise éclate en Russie à partir de 1902-1903. Toutes les classes sociales, les paysans, les ouvriers, les nobles libéraux des zemstvos, les membres des professions libérales et les étudiants, dont des socialistes-révolutionnaires, ont recours à de nombreuses émeutes, grèves... pour revendiquer leurs hostilités contre le régime autocratique. D'ailleurs c'est avec la politique répressive du ministre de l'intérieur, Via Tcheslav Plehve, assassiné en juillet 1904, et la guerre russo-japonaise que la situation s'aggrave.
En novembre 1904, les Zemtvos, demandent la convocation d'une assemblée nationale. L'agitation constitutionnelle gagna alors les ouvriers, qui pour montrer leurs revendications, organisèrent une marche, le 9 janvier 1905 à Saint-Pétersbourg. L'armée alors tira sur les manifestants. Ce massacre, appelé le « Dimanche rouge », provoqua la révolution de janvier à octobre 1905, qui fut une succession de grèves et de mutineries dans tout l'empire. En mai les libéraux des unions professionnelles s'organisent en une « Union des Unions », qui conduira en Octobre au parti constitutionnel démocrate, qui regroupera la majeure partie de l'intelligentsia et de la bourgeoisie libérales. Tandis que l'union paysanne panrusse, constituée en juin, veut la propriété collective de la terre.
Après la défaite de la Russie contre le Japon. Le mouvement se radicalise encore plus. Le ministre de l'intérieur Boulyguine, promet par la suite une assemblée consultative, ce qui déçoit alors tous les espoirs. Par conséquent en octobre, une grève paralyse le pays.

Nicolas II est alors contraint de faire des concessions. Il rappelle alors Witte, l'ex-ministre des finances, garantit les principales libertés et promet la réunion d'une assemblée législative (douma d’État) élue au suffrage universel. Lors du manifeste du 17 octobre 1905, il rétablit aussi l'autonomie de la Finlande et libère les paysans des dernières annuités de paiement par le rachat de terres.

Mais les révolutionnaires poursuivent le combat. Survient alors des révoltes de marins, tandis que les soviets ouvriers deviennent de véritables communes autonomes.



Le soviet de Saint-Pétersbourg est animé par les mencheviks et celui de Moscou par les bolcheviks.

En 1903 d'ailleurs, lors du congrès du parti qui se tenait à Bruxelles, le parti adopte un programme rédigé par Pikhanov et Lénine, qui donne l'ordre à une « dictature du prolétariat ». Lénine, arrive en novembre à Saint-Pétersbourg, mais Witter liquide alors le soviet qui se trouve là-bas, et écrase l'insurrection de Moscou, De Novorussisk de Krasnoiarski et de Tchita.

Par la suite, en mai 1906, Nicolas II promulgue les lois fondamentales, il revient sur ses paroles.

Le 3 juin 1907a lieu le coup d'Etat de Stolypine.

Stolypine est le premier ministre du tsar Nicolas II de 1906-1911. Il lutte contre les groupes révolutionnaires, et veut mettre en place une reforme agraire. Depuis la défaite des soviets, la terreur anti-ouvrière règne en Russie. Le nombre de participants aux grèves régresse passant de 1843000 en 1905 à 4000 en 1910.

Mais en 1912, la lutte reprend. Un conseil de guerre prononce 17 condamnations à mort et 106 peines de travaux forcés contre des marins, pour avoir participé à une révolte. En une semaine, 250 000 ouvriers dont 60 000 à Pétrograd participent à une journée de grève, de protestations . Les bolcheviques ont beaucoup d'importance. Ils dénoncent selon eux les méfaits et l'incompétence de la bureaucratie tsariste devant le peuple.

Mais le mouvement révolutionnaire est interrompu par l'éclatement de la première Guerre Mondiale. La guerre fait perdre à la Russie 2 500 000 personnes, c'est le sang des ouvriers et des paysans qui coule.

Le 23 février 1917, une grève spontanée des ouvrières du Textile éclate à Petrograd. 2 jours plus tard, la grève générale balaye le régime. La Douma se réunit de nouveau, et le 27 février est constitué le soviet des délégués ouvriers et de soldats à Petrograd, 2 jours avant celui de Moscou.

La révolution est alors en marche...

Sous la pression du Douma, le tsar abdique le 2 mars 1917 en faveur de son frère, le Grand-Duc Michel Alexandrovitch, 24h plus tard son frère renonce au trône à son tour. Nicolas II est alors reconduit auprès de sa famille. En 1918, Yourouski commandant de la maison Ipatiev, annonce son plan de tuer toute la famille Romanov. Pourquoi a t-on décidé de les tuer ? C'est sûrement par peur qu'ils ne s'évadent et aussi par peur du Royaume Britannique, Nicolas II étant le cousin d'un ami du Roi George V. Mais cette décision ne fut pas si irrévocable. Tout d'abord ils seraient tous morts à la maison Ipatiev en 1918. La famille aurait été amenée à la cave, pour soit disant les protéger d'un danger éminent. Ils seront alors fusillés dans cette même cave. Les participants à cette fusillade sont incertains, mais il y aurait eu entre 6 à 12 personnes. 4 noms peuvent être avancés, Yokov Yourouski, Grigori Nikouline, Mikhail Medvedev et Piotr Ermakov. Cependant, il existe différentes histoires liées à la mort de la famille. Dont l'une nous dit que Alexandra et ses filles se seraient enfuiees et que dans la cave, seul le tsar et le tsarévitch ont été exécutés. La tsarine et ses filles étant des « princesses allemandes » et après l'assassinat de l'ambassadeur allemand, qui pouvait servir à l 'Allemagne de prétexte à celle-ci pour conquérir la Russie, Lénine voulut libérer la tsarine et ses filles, mais cette libération devait rester secrète. Bien sûr, cela n'est qu'une hypothèse. Ensuite il y a tout un mystère autour de la mort d'Anastasia, qui aurait été la seule survivante du massacre. Car on aurait apparemment retrouvé les corps du tsar, de sa femme, de son fils mais seulement les corps de 3 de ses filles. Les mystères autour de la famille Romanov et de leurs morts restent nombreux, l'incertitude pèse encore aujourd'hui.
Introduction : Quand on nous parle des Romanov, immédiatement deux noms nous viennent à l'esprit. Le premier est celui de celle qui aurait "survécu" à un attentat contre la famille royale : Anastasia, la fille du Tsar Nicolas II. 
L'autre est celui de Raspoutine, le guérisseur qui aurait conduit la famille à sa perte, l'ombre maléfique qui rodait autour de la famille impériale. Mais qui sont-ils réellement ? On ne les connaît que grâce à des légendes qui règnent autour de leurs noms, qui au fil du temps, se sont propagées, passant de rumeurs de quartiers dans Saint-Pétersbourg, aux gros titres dans les journaux, d'histoires racontées dans les livres, dans les fictions, aux faits relatés par les grands historiens...L'histoire de ces deux personnages fascine encore aujourd'hui. Nous allons analyser les représentations d'Anastasia et de Raspoutine, en essayant toujours de séparer le vrai du faux, pour essayer de comprendre qui ils étaient, comment on les a perçus et comment nous les percevons aujourd'hui.

Quelles représentations des personnages de Raspoutine et d'Anastasia avons-nous aujourd'hui ?